Infarctus du myocarde : vers la fin des greffes ?

Publié le par Adrien

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Le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), dévoile le début d'une étude de recherche clinique de phase II randomisée et contrôlée en double aveugle offrant une alternative thérapeutique potentielle après un premier infarctus aigu du myocarde. 

Un premier patient a déjà bénéficié de cette technique qui consiste en l'implantation des cellules souches immatures de la moelle osseuse, afin de régénérer le muscle cardiaque.

La procédure s'est bien déroulée et le patient se porte très bien. Cette première mondiale se poursuit dans la lignée d'études cliniques positives de phase I réalisées sur le sujet en Europe.

Ces études préliminaires n'ont mis en évidence, à ce jour, aucune complication chez les sujets traités jusqu'à cinq ans de suivi. Ces résultats encourageants confirment de nombreuses expériences préalables effectuées sur des modèles animaux.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans les pays occidentaux, un lit sur cinq dans les hôpitaux du Québec est occupé par un malade cardiaque.

Ce traitement aurait pour conséquence d’éviter la pénurie d’organes selon le Dr Samer Mansour, cardiologue au CHUM, et investigateur principal de l'étude.

L'étude en cours vise à comprendre le travail des cellules souches immatures (CD133+) extraites de la moelle osseuse provenant de la crête iliaque du patient sur la guérison du coeur après un premier infarctus du myocarde. Le protocole expérimental implique l'injection intracoronarienne des cellules CD133+ contre placebo, ajouté au traitement médical standard, le tout s'effectuant durant la même hospitalisation.

Des études précédentes ont démontré une amélioration significative de 7 à 10 % de la fonction cardiaque à la suite d'implantation de différents types de cellules souches de la moelle osseuse.

Cependant, il s'agit ici d'évaluer ce type immature de cellules avec l'aide des technologies les plus avancées dans la préparation et l'implantation des cellules chez le patient, ainsi que des techniques l'imagerie de pointe.

Les cellules de la moelle osseuse prélevées au CHUM sont transférées au laboratoire de thérapie cellulaire de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) pour en isoler les cellules souches les plus immatures.

Selon le Dr Denis-Claude Roy, directeur du Centre de recherche de l'HMR, le fait que les cellules souches isolées soient très jeunes (immatures) devrait améliorer leur capacité à réparer le muscle cardiaque.

Cette étude clinique fait partie d'un ensemble de projets de recherche en médecine régénératrice et thérapie cellulaire.

Sources : 
www.chumontreal.qc.ca
www.cnw.ca

 

Publié dans Cardio-vasculaire

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