La maladie de Lou Gehrig est-elle plus fréquente chez les athlètes professionnels?

Publié le par Ludivine

lou.jpgUne neurologue de l'Hôpital neurologique de Montréal, le docteur Angela Genge ainsi que la Société québécoise de la sclérose latérale amyotrophique ont accueilli récemment un visiteur exceptionnel au Neuro lors d'une conférence de presse. Mark Reiman, originaire de Seattle, est atteint de la maladie de Lou Gehrig et a décidé de consacrer plusieurs mois de sa vie à une campagne de sensibilisation à cette maladie fatale. La SLA est plus connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig d'après le célèbre joueur de baseball qui en est mort.

La SLA est une maladie neuromusculaire fatale qui progresse très rapidement, et l'espérance de vie moyenne des patients qui viennent de faire l'objet d'un diagnostic est d'environ trois ans, même si certains survivent plusieurs années de plus. La maladie se traduit par une atrophie progressive des muscles volontaires jusqu'à ce que les personnes qui en sont atteintes ne puissent plus ni marcher, ni parler, ni manger et ni même respirer. Elle frappe les personnes de tout âge et même si les médecins connaissent cette maladie depuis plus d'un siècle, son origine n'a pas encore été établie.

Le Dr Angela Gene, directrice de la clinique SLA de l’Institut neurologique de Montréal, dirigera une étude qui aura pour but de recenser l’incidence de la maladie de Lou Gehrig auprès des athlètes de la LCF, de la LNH et de la NBA.

Tony Proudfoot, un ancien joueur des Alouettes de Montréal dans la LCF qui a reçu un diagnostic de SLA il a neuf mois, a découvert au moyen de l'Association des joueurs de la Ligue canadienne qu'au moins huit joueurs sur les 15 000 qui ont joué dans ce circuit au fil des années ont souffert de SLA.

Quand Proudfoot a fait part de sa découverte à son médecin, elle a décidé d'examiner de plus près le lien qu'il pourrait y avoir entre la maladie et les athlètes de niveau élite.

« La recherche jusqu’ici nous a donné très peu d’indices sur ce qui déclenche la maladie quels sont les facteurs de risque », a déclaré le Dr Genge.

 

On croit que la maladie peut être provoquée par l'environnement, l'hérédité, des suppléments vitaminiques et des traumatismes à la tête, mais on n'en a pas encore fait la preuve scientifique, a indiqué le Dr Genge.

Un questionnaire sera distribué à des athlètes professionnels, actifs et anciens, ainsi qu'aux membres de leur famille et à leurs médecins, afin qu'on puisse en savoir plus sur leurs antécédents au niveau des blessures qu'ils ont subies, leur régime alimentaire et les endroits où ils ont joué.

Le Dr Genge comparera ensuite les données accumulées avec d'autres études ayant démontré une fréquence élevée de la maladie au sein de populations précises, notamment des joueurs de soccer en Italie et des soldats américains de la première guerre du Golfe.

Elle a ajouté qu'on croit que les athlètes qui jouent souvent à l'extérieur sont à risque plus élevé, ce qui pourrait signifier que les pesticides sont possiblement un facteur de risque.

Le Dr Genge spécifie toutefois que son étude n'a pas pour but de dénigrer certaines activités physiques.

"D'aucune façon chercherons-nous à suggérer que la maladie cible un certain sport de façon si précise que nous inciterions un enfant à ne plus pratiquer tel ou tel sport. Le but est surtout de tenter de déterminer quel est l'élément commun qu'on retrouve chez ceux qui ont développé la maladie, et qu'on ne retrouve pas chez ceux qui ont été épargnés" ", a-t-elle dit.

 

Sources:
http://www.cusm.ca/media/ensemble/v01n07/raising/
http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5gvhpnLl2smdnNcSVJHslc4PSWBag

Publié dans Scléroses

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